jeudi 21 juillet 2011

Lundi 21 juillet : une chambre à soi


Nous convenons avec Anne-Sophie que cette bourse de trois mois était comme une respiration indispensable que je me suis  accordée : la dernière année a été éprouvante, cette bourse était l’occasion de fuir la France, ce pays perdu comme le désigne Cécile (une autre, écrivain elle aussi), mon travail, faire une pause avec mon éditeur, peut-être même aussi l’adolescence de mon fils qui me renvoie à la mienne, je n’avais plus ma « chambre à soi » depuis les travaux dans l’appartement, bref, un réseau de relations et de situations au centre duquel je me trouve, comme un filet de pêche qui s’est resserré petit à petit. J’avais besoin d’être seul, de me sentir loin, et peut-être suis-je dans ce que les Américains appellent la crise du milieu de la vie.

Cher Gilles,
je me rends compte en te lisant à quel point cela me fait plaisir d’etre en contact avec toi grace a la connexion internet de ma sœur. (Mais desole pour l’absence d’accent, c’est un clavier allemand). Bref, tu me manques quand nous ne nous voyons pas.
Il y a quelques semaines, j’etais tres inquiet pour toi, j’avais en effet le sentiment que tu etouffais, et que cela « sortait » par de l’angoisse. Tu auras certainement un regard different sur les choses apres cette respiration israelienne.
Jean

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