samedi 20 août 2011

Mercredi 20 août 2008 : Juifim à la hune

Moshik m’envoie un lien vers un article qui a fait la une de Haaretz. Son message électronique s’intitule : « Juifim à la hune ». L’article traite du déferlement des Juifs français sur la plage de Tel-Aviv entre le 1er et le 31 août. Les locaux ne cessent de s’en plaindre. Les touristes font monter les prix (mon fils m’a dit qu’il avait payé une glace douze shekels, et trois jours après, dans le même magasin, quand il a demandé la même en hébreu, elle en valait huit), occupent tous les taxis, les places dans les restaurants. Sur les plages du centre, de « Gordon » à « Yerushalayim », il est inutile de vouloir parler une autre langue que le français. Parfois même, les maîtres-nageurs crachent en français dans leur micro. L’article raconte que ces touristes outrageusement bronzés ne comprennent pas l’animosité des Israéliens : ils viennent ici en vacances par patriotisme juif, ils se sentent ici chez eux. Et d’où vient mon animosité ? Je me sens évidemment plus légitime, je parle hébreu, mais quoi d’autre ? Suis-je jaloux de ne pas bronzer aussi vite qu’un Zerbib ? Même sentiment d’écœurement en Tunisie devant le déferlement de touristes allemands. Le problème vient sans doute de la vulgarité inhérente à ce tourisme-là.