samedi 3 septembre 2011

Mercredi 3 septembre : les aigles du Mont Gilboa


La transition se fait en passant par un petit tour du pays. Je commence par monter, cap sur la Galilée, le moshav  Moledet où habite une cousine retrouvée à l’époque du voyage en Allemagne que j’ai raconté dans Fugue à Leipzig (dans pareil cas, Hergé ajoute une note disant : voir Le Crabe aux pinces d’or, ou Tintin au Tibet).
Sur le chemin, je me suis arrêté dans un village arabe situé sur les hauteurs de celles que Uri-Zvi appelle haemek, la vallée de Jezréel, elle a longtemps été le symbole de la colonisation agricole, lieu d’implantation des premiers kibboutz. Ensuite, j’ai fait un crochet par le Mont Gilboa, lieu de l’ultime combat du roi Saül contre les Philistins, durant lequel Saül et son fils Jonathan périrent. Au sommet, une tour d’observation (d’autres diraient un mirador) offre une vue à couper le souffle. J’étais seul dans le soleil sur le déclin, un vent chaud battait mon visage. En contrebas, on voyait les kibboutz, les moshavs et les villages arabes de la vallée, les grandes piscines où l’on élève des carpes pour Rosh-hashana, au loin d’un côté les collines de Samarie (territoires occupés) et de l’autre le Mont Tabor réputé avoir été épargné par les eaux du Déluge, à l’est la vallée du Jourdain. Je suis seul avec le chuintement du vent et trois aigles planant au-dessus de ma tête.

La police veut draguer les eaux du Yarkon pour retrouver le corps de Rose. La Marine refuse son aide : elle ne veut pas engager la santé de ses troupes dans ces eaux très polluées si des vies humaines se sont pas en jeu.