Moshik a trouvé, tracé avec le doigt dans la couche de poussière de la vitre arrière de sa voiture : « Baise-moi, je mouille et désespère ». Un autre jour, il a eu droit à : « J’aimerais que ma femme soit aussi sale que ta voiture ».
Depuis mon arrivée, j’écoute les leçons d’Antoine Compagnon sur le site internet du Collège de France. Proust : mémoire de la littérature. Un enchantement d’intelligence et d’érudition. Tout cela porté par une prosodie extraordinaire. Chaque mot est pesé, chaque syllabe s’intègre à une rythmique qui souligne la pertinence du propos. Et quand le professeur cite l’écrivain, quand il se lance dans des lectures de paragraphes de La Recherche, l’ivresse est totale.
Antoine Compagnon parle de La Recherche comme d’un « palais de mémoire ». Voilà un titre pour mon roman : ce palais dans lequel Sulamita vit recluse et d’où elle distille les vies de Melekh, Peretz et Uri-Zvi.
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